Quelque chose me frappe dans mes débuts de relation.
C’est quelque chose que je vois aussi beaucoup en coaching.
Les gens (moi y compris) sont effrayés à l’idée de poser des mots sur ce qu’ils vivent à deux.
Couple
Plan cul
Sex-friend
Relation libre
Relation « casual »
Ce qui revient souvent est « qu’il est trop tôt pour définir la relation » .
Et souvent, c’est vrai.
Il peut être trop tôt pour étiqueter la relation.
Cela dit, ce que je retrouve, c’est également des personnes qui ont peur du simple mot « relation ».
Comme si ce mot impliquait engagement, investissement, sentiments etc.
Pourtant ce mot désigne simplement un lien qui existe entre des êtres humains qui se côtoient.
À partir du moment où l’on rencontre quelqu’un, on entre en relation avec cette personne.
Il est vrai que cela peut sembler trop tôt après quelques échanges seulement de poser des mots sur ce qui se vit.
Ce qui compte c’est de le vivre. Ce moment présent si précieux. Un début de relation, c’est simplement un début où l’on apprend à connaitre l’autre.
Malgré tout, le mot ‘relation’ peut hérisser le poil de certain.e.s.
Peur d’aimer, de souffrir, de l’engagement, de l’intimité etc.
« Je ne suis pas prêt.e pour une relation »
Une phrase qui revient.
Une phrase que j’ai dite.
Une phrase libre d’interprétation, qui veut tout et rien dire à la fois.
On préfère donc parfois surfer sur des non dits pour tout s’autoriser sous couvert que rien n’est défini. Cela rassure. On se sent moins enfermé.
Pourtant, cela amène également un lot d’inquiétudes et de stresse de ne rien définir. Car nous mêmes, dans le flou, on se questionne. Et notre cerveau, aime la certitude.
Dans ma toute dernière relation amoureuse, je me souviens qu’au tout début j’ai paniqué.
J’étais célibataire depuis de nombreux mois. J’enchaînais depuis quelques semaines des relations vide de sens. Puis, j’ai appris à faire sa connaissance.
L’amour a fait son chemin et j’ai paniqué.
Après des mois d’errance amoureuse, je trouvais quelqu’un de bien et j’étais terrorisée à l’idée d’être de nouveau dans une relation.
Je ne me sentais plus prête. (Alors que quelques semaines auparavant, j’écrivais dans mon journal intime que je l’étais)
Et j’ai pensé cette fameuse phrase « je ne suis pas prête pour être en relation ».
Mais j’ai osé aller au delà de la peur.
J’ai mis de côté toutes les objections que je trouvais à la relation.
Je me suis dit :
« j’ai peur mais je peux accueillir cette peur et trouver des façons de me rassurer »
Quand on a peur de la relation, c’est parce qu’on y associe tout un cocktail, souvent erroné, d’inconvénients.
Il existe réellement des avantages et inconvénients à être en couple. Tout comme à être célibataire.
Nos peurs font office de frein. N’est-ce pas un peu dommage de passer à côté de l’amour parce qu’on a peur d’aimer ?
Et avoir peur d’aimer, n’est-ce pas un peu avoir peur de vivre ?
À tout.e.s celleux qui ont peur de s’autoriser à aimer, je vous vois, je vous entends et je vous comprends.
Mais quand bien même on se sent prêt.e à un instant t, on peut se rendre compte qu’on ne l’est pas complètement à un autre moment.
Parfois, aimer demande d’oser faire un grand saut dans le vide, sans savoir où l’on va atterrir.
Et ce saut, il en vaut le détour.
L’expérience de l’amour est l’expérience de la vie.
C’est l’une des plus belles selon moi et il serait dommage de s’en priver.
Nous n’avons pas besoin d’avoir un nombre incalculable de certitudes pour s’autoriser à aimer et se laisser aimer.
Ce processus de peur n’est pas toujours conscient. Mais lorsque l’on peine à sortir du célibat, ce n’est pas qu’il n’existe pas de chaussure à notre pied.
C’est simplement qu’on trouve tout un tas de raison de ne pas choisir ou trouver la chaussure qui saura nous convenir.
Avec amour,
Andréa