Il y a deux semaines, je vous parlais de nos angles morts, de la conscience à mettre sur nos zones d’incompétences, jusqu’à évoquer l’humilité de se remettre en question.
Se remettre en question est une compétence vitale à développer dans nos relations pour préserver le lien. Nous sommes nombreux et nombreuses à vouloir beaucoup de choses, à attendre beaucoup mais aussi parfois trop peu à être prêt ou prête à se remettre en question.
Les remises en question permettent de s’ouvrir à la différence des autres. Cette différence qui parfois, fragilise, tant elle est incomprise. Cette différence qui, instaure l’incompréhension et vient titiller nos insécurités.
Néanmoins, cette compétence doit, selon moi, être utilisée à bon escient.
Il faut choisir pour qui, quand et comment on choisit de se remettre en question.
Des personnes qui nous critiquent ou rejettent nos actions, il y en aura toujours. Pour autant, doit-on se remettre en question dans chacune des situations ?
Par exemple :
Quelqu’un qui se fait insulter doit-il se remettre en question et estimer qu’il a fait quelque chose de mal ?
Est-ce que rater un entretien implique toujours que le problème vienne de nous ?
Une dispute qui démarre indique t-elle nécessairement que l’une des deux personnes fait des histoires pour rien ?
Dans chacune de ces situations, on peut décider si cela a du sens ou non pour nous de se remettre en question.
En tout temps, nous sommes libres de prendre en compte les remarques que l’on nous fait.
Dans le passé, lors d’une séparation brutale, un homme m’a fait de nombreux retours quant à ma façon d’être dans la relation. Il m’a partagé des choses que j’avais faites et dites qu’il n’avait pas apprécié.
Ses retours m’ont complètement chamboulés. J’en suis même venue à remettre en question certaines de mes bases fondamentales. Jusqu’à ce qu’on me dise :
C’est bien de vouloir se remettre en question mais est-ce que tu te retrouves dans ses propos ? Est-ce que ce n’est pas possible que ce ne soit que sa perception individuelle ?
C’est là où j’ai pu réaliser qu’effectivement, je n’avais pas l’impression qu’on me décrivait. De plus, cela s’appuyait justement avec de nombreux discours inverses à son propos, que j’ai pu recevoir au fil des ans. C’était la première fois que je recevais un discours aussi dissonant sur moi-même.
Dans nos interactions avec d’autres êtres humains, nous ne sommes pas à l’abri de prêter des intentions, de projeter nos intentions, de sur-interprêter etc.
Si bien que, quand bien même nos ressentis sont valides et légitimes, on peut aussi assumer des choses sans les confirmer auprès des concernés. On peut se saisir d’informations et les analyser à notre façon pour venir confirmer ce que l’on pense de soi. Inconsciemment bien sûr. Cela s’appelle le biais de confirmation.
Alors, que faire ?
Connaître nos fondations, nos valeurs et nos atouts. Mais aussi nos failles, nos insécurités et nos peurs. Un juste regard posé sur ces éléments permet de s’équilibrer. Et surtout, d’être en capacité (et suffisamment compétent ou compétente) de se remettre en question au bon moment et pour les bonnes raisons.
C’est du boulot, oui. Mais on le fait ensemble ? C’est votre choix et votre timing, de mon côté, j’apporte le cadre et la méthode.
Avec amour,
Andréa